La chimiothérapie

La chimiothérapie

Les traitements dispensés au centre

Le Centre dispense deux types de traitements : la radiothérapie (externe ou par curiethérapie) et la chimiothérapie. En fonction de votre pathologie, les médecins choisiront d’utiliser l’un ou l’autre, ou encore de les associer. Dans ce cas, ils pourront être délivrés simultanément ou successivement.

Radiothérapie externe

Curiethérapie

Chimiothérapie

La chimiothérapie

La chimiothérapie consiste à utiliser des médicaments (c’est-à-dire des produits chimiques, d’où son nom) pour stopper la multiplication des cellules cancéreuses et leur éventuelle propagation vers d’autres organes. Contrairement à la radiothérapie, qui est un traitement local de la tumeur, la chimiothérapie agit globalement sur toutes les cellules cancéreuses, y compris celles qui ne sont pas détectées par les examens d’imagerie médicale (scanner, IRM…). La chimiothérapie peut être prescrite :

  • avant une opération, afin de diminuer la taille de la tumeur à retirer,
  • en complément de la chirurgie, afin d’éviter les récidives locales ou à distance et pour détruire les cellules cancéreuses qui pourraient éventuellement être encore présentes dans l’organisme, qu’elles soient visibles ou non,
  • pour éliminer des métastases (cellules cancéreuses qui se sont propagées dans le reste du corps).

Il n’existe pas de chimiothérapie « standard ». Chaque traitement est personnalisé en fonction de la pathologie et du profil du patient concerné.

  • Déroulement
  • Suivi
  • Chimiothérapie ciblée
  • Oncotype

Dans la majorité des cas, la chimiothérapie est administrée par voie intraveineuse, en perfusion, mais parfois aussi par voie orale, sous forme de comprimés. Pour améliorer le confort des patients et faciliter l’injection des produits, on utilise généralement un cathéter ou une chambre à perfusion. Ce petit appareil, implanté sous la peau, évite en effet de devoir faire une piqûre dans le bras à chaque séance. Selon le cas, la chimiothérapie se déroule :

  • à votre domicile, s’il s’agit d’une chimiothérapie orale (prise de comprimés),
  • le plus souvent, au Centre, en ambulatoire, pour des séances variant de 15 minutes à 3 heures environ,
  • parfois en milieu hospitalier (à la clinique Sainte Marie où le Centre dispose de 21 lits réservés à ses patients), lorsque une surveillance particulière est requise.

Généralement, les séances sont programmées pour une durée de deux à trois mois avec, à leur issue, un bilan complet qui permet d’évaluer les résultats du traitement et de décider de quelle façon les soins vont se poursuivre. Les cures successives sont le plus souvent espacées de une à quelques semaines. La durée globale du traitement est variable selon les situations.

Pour vous informer au mieux.

Il existe au Centre une « consultation d’annonce » à l’intention des personnes dont les séances de chimiothérapie vont débuter prochainement. Lors de cette consultation, vous pourrez échanger avec les infirmières et avec les autres patients afin d’obtenir les réponses à toutes les questions pratiques concernant le déroulement de votre traitement.

Lors de la consultation préalable, votre médecin oncologue vous a présenté le protocole spécifique qui a été établi, en concertation avec les autres spécialistes, à votre intention. Il vous a expliqué le déroulement des soins ainsi que leurs effets secondaires éventuels et la manière d’y remédier le plus simplement possible.

Au cours de votre traitement, votre médecin oncologue vous rencontrera très régulièrement (avant chaque traitement) afin d’apprécier l’évolution de votre état de santé et la façon dont vous réagissez au traitement qu’il pourra adapter, le cas échéant. De votre côté, vous pourrez, au cours de cette consultation, exposer quels sont les effets secondaires éventuels que vous ressentez et apprendre comment les gérer au mieux. Que ce soit entre deux séances de chimiothérapie, entre deux cures ou après la fin de votre traitement, vous avez toujours la possibilité de prendre contact avec votre médecin.

Les progrès de la recherche dans la compréhension des mécanismes de fonctionnement des cellules cancéreuses ont permis de mettre au point de nouvelles substances qui agissent en « ciblant » une fonction particulière de ces cellules. Leur efficacité repose principalement sur deux modes d’action. Le premier consiste à « affamer » la tumeur cancéreuse en empêchant la formation des vaisseaux sanguins périphériques qui lui apportent de quoi se « nourrir ». Le second inhibe les récepteurs qui transmettent les signaux déclenchant la multiplication des cellules, ce qui a pour effet de bloquer leur prolifération. Ces traitements sélectifs présentent l’avantage de viser directement les cellules malignes et d’épargner au maximum les cellules saines.

Depuis janvier 2016, le CROM 95 met à disposition des patientes atteintes d’un cancer du sein hormono-dépendant le test génomique Oncotype DX. Ce test permet d’évaluer le risque de récidive après chimiothérapie et, par conséquent, de mieux cibler l’utilisation de ce traitement.

Qu’est ce que le test génomique Oncotype DX ?

Il s’agit d’un test multigénique permettant, à partir de l’analyse de 21 gènes dans la tumeur, d’identifier les patientes présentant un risque de récidive à distance après chimiothérapie. Grâce aux informations personnalisées fournies par ce test, il est désormais possible de déterminer quelles patientes sont susceptibles de tirer un réel bénéfice de la chimiothérapie.

Le test génomique Oncotype DX, validé scientifiquement, n’est actuellement pas remboursé en France et son coût s’élève à environ 3000 euros.

Suite à un accord avec le fournisseur du test, le CROM 95 est en mesure d’offrir l’accès au test aux patientes correspondant aux indications.

Présentation du test Oncotype DX
Prédiction du risque de récidive avec le test Oncotype DX® chez les patientes atteintes de cancer du sein hormono-dépendant avec atteinte ganglionnaire, traitées par chimiothérapie adjuvante: Résultats de l’étude PACS01
Oncotype DX Test [EN]

Vos questions

Vous trouverez ci-dessous des réponses aux questions que se posent la plupart des patients. N’oubliez pas que votre médecin, de même que l’ensemble du personnel du Centre, est à votre disposition pour vous apporter toute information et toute précision. N’hésitez pas à les consulter.

Non. L’injection des produits n’est pas douloureuse. En outre, pour encore plus de confort, on applique, si besoin, un pansement anesthésiant au niveau du point d’injection.

Pas particulièrement. Une séance de chimiothérapie ne nécessite pas de préparation ou de précautions particulières. Il n’est pas nécessaire que vous soyez à jeun, par exemple.

La chimiothérapie ne fait pas systématiquement tomber les cheveux et les poils. Cela dépend des produits utilisés et de la sensibilité individuelle de chaque personne. Lorsqu’elle a lieu, la chute est progressive. En tout état de cause, ce phénomène est réversible : les cheveux repoussent dans les semaines suivant la fin du traitement

Les effets secondaires de la chimiothérapie ne sont pas uniformes : ils dépendent à la fois des produits utilisés et des réactions personnelles du patient. Votre médecin est là pour vous aider à y faire face, si besoin, de façon à ce que vous viviez le plus confortablement possible votre traitement. N’hésitez pas à lui en parler.

Les séances de chimiothérapie peuvent occasionner une fatigue passagère, surtout en fin de cure car leurs effets s’accumulent au fur et à mesure du traitement. Le plus souvent, cette fatigue est compatible avec une activité extérieure normale. Veillez seulement à vous reposer autant que possible, en faisant la sieste par exemple, et en évitant les activités particulièrement éprouvantes. Si la fatigue vous paraît excessive, n’hésitez pas à en parler à votre médecin.

Certains produits utilisés en chimiothérapie peuvent provoquer des allergies : votre médecin en tient compte dans sa prescription qu’il établit en fonction de votre profil personnel En outre, des tests préalables sont effectués le cas échéant.

Actuellement, du fait des progrès effectués tant sur les produits utilisés que sur le traitement des éventuels effets secondaires, la chimiothérapie est généralement bien tolérée. Dans la plupart des cas, vous pourrez vivre cette période confortablement et n’aurez pas à modifier de façon conséquente vos activités.

Cependant, si cela s’avérait nécessaire, votre médecin est à votre disposition pour envisager avec vous un aménagement approprié de votre emploi du temps (mi-temps thérapeutique par exemple).

Le plus souvent, la chambre à perfusion est retirée 12 à 18 mois après la dernière séance de chimiothérapie.